AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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5 mai 2014 - L'Île-du-Prince-Édouard mise sur les résidus forestiers pour chauffer ses écoles et ses hôpitaux, et l'engouement pour cette source d'énergie stable et économique prend de l'ampleur.

Le système de chauffage de neuf écoles, hôpitaux et foyers est déjà converti à l'utilisation de la biomasse. Plus d'une douzaine d'autres établissements suivront d'ici deux ans.

La biomasse est la source d'énergie la moins chère. Les économies s'élèvent en moyenne à 15 % à 20 % comparativement aux combustibles fossiles. Le gouvernement insulaire prévoit ainsi épargner 120 000 $ par année en coût de chauffage.

Au Nouveau-Brunswick, l'entrepreneur Mathieu LeBlanc coupe des arbres de moindre qualité pour laisser plus de place aux arbres qui vivent plus longtemps et qui ont une meilleure valeur commerciale, comme l'épinette, l'érable, le pin blanc. Le bois qui n'a aucune qualité pour le sciage est destiné à être transformé en papier ou en copeaux.

« Mes opérations forestières peuvent chauffer une école pour une année avec le volume de biomasse qu'on coupe toutes les deux semaines », souligne Mathieu LeBlanc.

Mathieu LeBlanc coupe son bois au Nouveau-Brunswick, mais c'est à l'Île-du-Prince-Édouard qu'il le transforme en copeaux et le vend pour produire de l'énergie.

Les copeaux sont livrés par un autre Acadien, Dick Arsenault, de la région d'Évangéline. C'est lui qui a mis au point les chaudières qui vont brûler les copeaux et chauffer l'eau.

« Ça fait sept ans que je travaille dans ça. Ç'a pris beaucoup de temps au commencement à leur faire voir ce que je voulais faire. À cette heure, ça ne s'en vient pas pire. On en a déjà installé cinq, et on en a plus qui viennent », affirme Dick Arsenault, d'Acfor Énergie.

Dick Arsenault et Mathieu LeBlanc travaillent comme une petite société d'énergie. Ils ne vendent ni les copeaux, ni la chaudière. Il n'en coûte rien pour se convertir. Le gouvernement payera seulement l'énergie que ses édifices consommeront. Voilà où se situe la petite révolution.

« Ça ne leur coûte rien. Ça n'a rien coûté à la province. C'est tout notre propre argent. Il n'y a pas d'argent du gouvernement dans ces projets. La seule chose qu'on a, c'est un contrat pour 20 ans pour chauffer l'école. C'est vraiment intéressant pour eux. Ça ne leur coûte rien en capital. » — Dick Arsenault, Acfor Énergie

Le coût de l'énergie issue des copeaux de bois n'est pas influencé par les marchés internationaux comme c'est le cas pour le gaz ou le pétrole. Le coût ne peut fluctuer à l'exception de l'inflation. C'est l'énergie la plus stable.
« La biomasse est produite localement. Donc, tu n'as pas besoin d'importer [du pétrole] ou du gaz naturel. C'est pour ça qu'elle est beaucoup moins chère. Elle n'est pas attachée à des marchés mondiaux. Ç'a besoin d'une transformation, de l'arbre au copeau. Donc, pas besoin d'usine. C'est pour ça que le coût de la biomasse est moindre. » — Mathieu LeBlanc, entrepreneur

Lorsque Mathieu LeBlanc et Dick Arsenault ont commencé, en 2008, peu de gens croyaient à leur projet. En pleine crise économique et forestière, les usines fermaient les unes après les autres. Aujourd'hui, la situation a changé.

En Finlande, 85% des énergies renouvelables proviennent de la biomasse forestière. Mathieu LeBlanc croit que c'est tout à fait imaginable au Canada. « Les Finlandais l'ont fait lorsqu'ils ont été coupés [du pétrole] de la Russie. On a autant de forêts qu'eux. Oui, c'est très imaginable », dit-il.

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