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Selon la Régie de l'énergie, le délai de réalisation pour les petites centrales hydrauliques est de l'ordre de 4 à 7 ans, et ce, à partir de la remise de l'avis de projet au gouvernement jusqu'à la mise en service d'un bloc de petites centrales.

Les ministère des Ressources naturelles et de la Faune, quant à lui, estime qu'une petite centrale au fil de l'eau, sans réservoir, peut être autorisée et construite en trois ans (centrale de moins de 5 MW) ou en quatre ans (centrale de plus de 5 MW).

Ces délais sont beaucoup plus courts que ceux requis pour construire une grande centrale, qui requiert environ dix ans.

Une petite centrale hydraulique peut être aménagée de façon à y créer un parc et d'y promouvoir des activités récréotouristiques comme le canotage et le portage. Le site peut favoriser l'habitat de certaines espèces et donc permettre l'interprétation de la nature et la pêche.

À titre d'exemple, la construction de la centrale de Rimouski au milieu des années 90 a été prétexte à l'amélioration et au développement des fosses à saumons. Ces fosses servent à la reproduction, à l'observation, à l'étude et à la pêche des salmonidés.

Une composante récréo-touristique est maintenant intégrée aux plans d'aménagement proposés de la plupart des nouveaux projets. Comme tous les aspects d'un projet, ces sites récréo-touristiques sont réalisés selon les critères écologiques et sont inclus dans les études d'impact environnemental.

Le régime d'octroi exige des promoteurs qu'ils fassent la preuve de la viabilité économique et technique de leur projet pour la durée du contrat (25 ans). Chaque entrepreneur doit donc justifier la rentabilité du projet tout en répondant aux tarifs d'achat fixés par Hydro-Québec. La société d'État n'achète que l'énergie dont le prix est compétitif, de façon à ce qu'elle puisse la commercialiser rentablement par la suite. Ainsi, les promoteurs se font concurrence.

L'autre aspect intéressant des petites centrales au fil de l'eau répond aux besoins d'Hydro-Québec d'économiser l'eau de ses propres réservoirs. Les petites centrales turbinent l'eau sans arrêt et ce faisant, pour une charge constante, elles permettent l'accumulation d'eau des réservoirs alimentant les grandes centrales d'Hydro-Québec. Par conséquent, l'électricité produite par les petites centrales peut être valorisée par la société d'État sur les marchés externes comme le Nord-Est Américain, par exemple. L'eau des grands réservoirs produit l'électricité qui peut être vendue en période de pointe de la demande américaine, au moment où les prix sont les plus élevés.

La construction et la mise en opération des petites centrales au fil de l'eau permettent de maintenir, voire d'améliorer l'expertise et le savoir-faire du Québec dans le domaine de l'hydroélectricité. Ainsi, les techniques de construction et d'exploitation évoluent et rendent cette source d'approvisionnement énergétique renouvelable toujours plus efficace.

Les centrales au fil de l'eau turbinent l'eau à mesure qu'elle s'écoule, contrairement aux grandes centrales qui retiennent l'eau dans d'immenses réservoirs créés par des barrages. Les petites centrales ont une puissance installée entre 1 et 50 MW et sont construites et gérées par des entreprives privées.

Les petites centrales hydrauliques sont celles dont la puissance installée peut varier entre 1 et 50MW et qui sont construites et gérées par l'entreprise privée.

Par débit, on entend le volume d'eau qui s'écoule à un point donné d'un cours d'eau.

Le débit est habituellement calculé en mètres cubes à la seconde. Pour que l'exploitation d'une centrale ne nuise pas à la faune et à la flore en aval, un débit minimal est établi sur la base des conditions spécifiques de chacune des rivières. Cette quantité varie d'un projet à l'autre et est déterminée en fonction des débits de la rivière en question et de la faune qui s’y trouve, le tout ayant été validé par l’étude d’impact environnemental du projet. C'est ce débit minimal qu'on appelle le débit écologique.

À ce débit écologique, on ajoute ensuite le débit « esthétique », le volume d'eau nécessaire pour que l'écoulement de l'eau soit visuellement le même qu'avant l'exploitation de la centrale. À noter que ce débit peut varier selon les saisons.

Dans le cas des chutes de la Chaudière, on a établi le débit esthétique à 25 mètres cube seconde. La petite centrale ne fonctionne donc que lorsque le débit est de plus de 25m3/s durant la journée. Durant la nuit, le débit esthétique est réduit et remplacé par une débit écologique qui assure l'équilibre environnemental et l'habitat du poisson.

Fiscalité
La construction et l'exploitation d'une centrale permet l'apport de dividendes reliés aux taxes, aux impôts ainsi qu'aux redevances. Les petites centrales apportent aussi des retombées permanentes à leur milieu hôte sous forme de participation aux profits du projet lorsqu'un organisme s'associe au promoteur. À titre d'exemple, le parc régional des Chutes-de-la-Chaudière reçoit une redevance de près de 100,000 $ par année de l'exploitant de la centrale. Cette somme sert entre autres à payer l'entretien du parc.

Participation du milieu
Au Québec, le régime d'octroi favorise le partenariat avec le milieu autant au niveau politique qu'économique et social. Le concept de partenariat est central à l'idée de développement régional.

Retombées
Pour chaque million de dollars dépensé, 13 emplois sont créés durant la construction d'une petite centrale hydroélectrique. Il faut compter environ 2,5 M$ d'investissements par mégawatt de puissance installée (une centrale de 10 MW équivaut à environ 25 M$ d'investissements). Une fois la centrale achevée, elle requiert de la main-d'oeuvre pour son exploitation et son entretien. Pendant la période d'opération, on compte 2,5 emplois (24h/j). Toutefois, la centrale continue de générer des revenus pour son exploitant et permet à Hydro-Québec de générer des revenus additionnels.

Participation de l'entreprise privée
C'est l'entreprise privée qui est le maître d'oeuvre des petites centrales hydroélectriques. Elle investit pour la durée du bail avec Hydro-Québec, qui est de 25 ans, habituellement renouvelable pour une période équivalente. La mise en concurrence des différentes firmes privées a donné au Québec des centrales efficaces et rentables.