Avancement des travaux de biométhanisation à Saint-Hyacinthe
23 octobre 2013 – La Ville de Saint-Hyacinthe fait état de l’avancement des travaux en ce qui concerne son plus important projet d’investissement en cours, soit celui de la biométhanisation. Ce grand projet comporte deux volets spécifiques, soit la construction du Centre de traitement des matières organiques solides ainsi que d’une plateforme de maturation dans le parc industriel Théo-Phénix et l’agrandissement des installations existantes à l’usine d’épuration qui traiteront les matières organiques liquides.
L’aménagement d’un centre de traitement des matières organiques solides dans le parc industriel
L’aménagement du Centre de traitement des matières organiques et de la plateforme de maturation, situés au 8400, rue Émilien-Letarte, va bon train. Le pieutage est maintenant terminé et les travaux de coffrage le sont presque eux-aussi. La livraison du projet est toujours prévue pour le début du mois de mars 2014 afin de pouvoir accueillir les premières matières organiques solides dès le 1er avril prochain.
Rappelons que ce centre sera équipé d’un système de réception, de nettoyage et de pulvérisation des matières organiques (MO). Une plateforme de maturation du digestat sera construite à même le centre de traitement des MO. Celle-ci consiste en une dalle de béton compacté au rouleau complètement recouverte d’un toit, dont le tiers est fermé et ventilé, et où séjournera le digestat pendant au moins 25 jours avant de devenir un véritable terreau. D’ailleurs, les citoyens et les citoyennes ont déjà pu noter la remarquable qualité du terreau produit par cette usine, comme en font foi les nombreux commentaires positifs que la Ville a obtenus quant à la qualité du gazon qui recouvre les abords des boulevards Casavant et Laurier Ouest. Au coût de 3 170 700 $, la construction de ce centre viendra consolider le leadership de la Ville en matière de traitement des MO.
L’agrandissement de l’usine d’épuration sur la rue Girouard Est
La Ville de Saint-Hyacinthe opère déjà une filière de biométhanisation afin de digérer les boues produites à sa station d’épuration des eaux usées. Cette installation convertit donc ces boues en biogaz et en digestat et traitera sous peu les matières organiques provenant du Centre de traitement.
L’agrandissement de l’usine, estimé à environ 3 millions de dollars, devrait débuter en avril 2014, pour se terminer à la fin de la même année. Quant aux équipements de méthanisation, qui sont estimés à 21,5 millions de dollars, les appels d’offres seront lancés en décembre prochain.
Rappelons que les installations projetées comprennent :
- La conversion de 2 digesteurs anaérobies existants en hydrolyseurs;
- La construction de 5 nouveaux digesteurs anaérobies de 2000 m3 chacun;
- La construction d’un bassin de stockage tampon de lactosérum (2000 m3) provenant directement des industries agroalimentaires du territoire desservi par la Ville;
- La construction de 3 réservoirs de réception de 200 m³ chacun qui serviront à entreposer des MO conditionnées au Centre de traitement et des MO provenant des industries agroalimentaires;
- La construction d’un bâtiment qui abritera le système de chauffage pour la pasteurisation et la biométhanisation et les systèmes mécaniques et électriques.
Gestion des intrants et des extrants
Les négociations ont été entamées avec des entreprises spécialisées en agroalimentaire afin de négocier l’apport de MO pour les transformer en biogaz. Déjà, plusieurs se sont montrées intéressées. En plus d’être une source de revenus importante pour la Ville, ces entreprises profiteront quant à elles d’une issue « verte » à la gestion de leurs rejets industriels et d’une solution à long terme, ce qui est fort rassurant. Quant aux extrants, retenons que la transformation des MO se traduit pour 50% par du biogaz, 30 % par l’élaboration d’un terreau enrichi et par 20 % d’un fertilisant qui prend la forme de granules. Ainsi, comme le disait Lavoisier, « rien ne se perd, rien ne se crée ».
Position de tête en matière de biométhanisation au Québec
La Ville de Saint-Hyacinthe joue véritablement le rôle de précurseur dans ce domaine et conserve sa position de tête en matière de biométhanisation au Québec, en plus d’être une technopole agroalimentaire « verte ». Produisant déjà 150 m3 / heure de biométhane, la Ville de Saint-Hyacinthe est en train de faire la preuve que la récupération et la transformation des matières organiques en énergie renouvelable est une voie d’avenir, parce que rentable.