AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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Paul Journet
La Presse

10 mai 2013 - Le gouvernement péquiste commandera assez de projets éoliens pour maintenir les emplois menacés de cette industrie d'énergie renouvelable.

«On demandait des appels d'offres qui totalisaient 700 MW. Le gouvernement vient d'en annoncer 800MW. Alors c'est évidemment une très bonne nouvelle», dit Jean-François Nolet, vice-président de l'Association canadienne de l'énergie éolienne.


La première ministre Pauline Marois et sa ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, ont annoncé aujourd'hui en Gaspésie que Québec lançait quatre appels d'offres pour acheter de l'énergie éolienne. Le premier, de 150MW, est destiné à des communautés de Mic Macs de la Gaspésie. Un bloc de 300 MW est réservé à des projets en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent. Un autre 200MW ira à Hydro-Québec Production. Et enfin, 150MW seront attribués ailleurs au Québec.

Ces commandes seront faites pour des projets pilotés par des coopératives ou «des communautés locales, en partenariat avec des développeurs privés», annonce-t-on.

L'industrie éolienne ne réussit pas encore à voler de ses propres ailes. Dans sa stratégie énergétique 2006-2015, Québec devait acheter 4000 MW. Il en restait 700. En les attendant, les carnets de commandes des entreprises qui fabriquent les éoliennes se vidaient et les emplois étaient menacés, plaidait M. Nolet. Il espère maintenant que les projets seront opérationnels au plus tard en 2017, afin de s'assurer que les commandes soient rapidement envoyées aux manufacturiers.

Québec n'a pas chiffré le coût de cette annonce. Hydro-Québec prévoit être en surplus énergétique jusqu'en 2020. Cette énergie est revendue à perte à cause de la chute des prix sur le marché. On estime que 1,5 milliard sera ainsi perdu dans les prochaines années. C'est ce qui explique que la ministre Ouellet a mis fin au programme des mini-centrales hydroélectriques en décembre dernier. Quand on compare le prix d'achat au prix de vente, les pertes en éolien dépassent celles des mini-centrales. Mais la ministre croit que ces pertes se justifient, car on maintient ainsi en vie l'industrie manufacturière de l'éolien, une énergie renouvelable

Selon M. Nolet, cette grappe industrielle génère 5000 emplois et ajoute en moyenne 473 millions par année aux coffres de l'État, selon une étude commandée à SECOR-KPMG.

Les environnementalistes satisfaits

Équiterre, Greenpeace et l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ont aussi salué l'annonce du gouvernement Marois.

Le directeur principal d'Équiterre, Steven Guilbeault, croit que la décision est justifiée même si le Québec est en surplus énergétiques. «Au-delà de la question des surplus, nous croyons que l'éolien peut jouer un rôle important dans le développement énergétique et économique au Québec. Par exemple, cette énergie pourrait servir à rencontrer une augmentation de la demande qui viendra de l'électrification des transports, de l'élimination de l'utilisation du mazout ou encore de l'exportation de l'électricité vers l'Ontario qui se questionne sur la remise en service de certains de ses réacteurs nucléaires», a-t-il déclaré par voie de communiqué.

«Les surplus que connaît en ce moment le Québec sont davantage une occasion qu'un problème, renchérit André Bélisle de L'AQLPA. Il est possible d'exporter ces surplus d'énergie, de façon profitable, vers les marchés voisins tels que l'Ontario, les provinces atlantiques ou les États-Unis sachant que cette énergie propre et renouvelable pourra éliminer des énergies sales et redoutables au profit de tous, tant financièrement qu'écologiquement. C'est d'ailleurs la stratégie qu'Hydro-Québec avait utilisée dès l'entrée en production des projets de la Baie James qui ont produit des surplus que nous avons exportés. Tous reconnaissent aujourd'hui que ce fut un choix social déterminant et rentable tant sur le plan économique qu'environnemental.»

Greenpeace invite le gouvernement Marois à «continuer sur cette lancée et rapidement proposer une nouvelle stratégie énergétique» afin de «nous libérer de notre forte dépendance au pétrole et au gaz», dit son responsable de la campagne Climat-Énergie, Patrick Bonin.

Pour voir l'article dans son contexte original, cliquez ici.

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