Annulation des projets de minicentrales hydroélectriques: un impact réel sur des firmes d'ici

Isabel Authier
La Voix de l'Est

9 février 2013 (Granby) La décision du gouvernement péquiste d'annuler cette semaine six projets de minicentrales hydroélectriques dans la province touchera directement les entreprises de la région spécialisées dans cette industrie de pointe.

Et elles sont nombreuses. Seulement à Granby et à Bromont, on en compte six: Vortex Hydro, Alstom Sitca, Litostroj Hydro, le Groupe Carbonneau, Hydro ECI et Mecan-Hydro. «On est un pôle technologique et manufacturier ici. L'impact est direct, non seulement sur nos finances, mais sur la rétention de nos employés», déplore Philippe Dufresne, président de Mecan-Hydro, qui conçoit et fabrique des pièces de mécanique lourde pour ce type de centrales.

«Si on perd 15 % à 20 % du chiffre d'affaires, on perd notre monde ou on va faire des affaires à l'extérieur du Québec... On songe à aller s'établir ailleurs.»

Le PQ met fin au programme des petites centrales hydroélectriques privées pour des raisons économiques et environnementales. Il justifie notamment sa décision par le fait qu'Hydro-Québec dispose déjà d'importants surplus d'énergie. En abolissant les projets de centrales de 50 mégawatts et moins, les Québécois économiseront ainsi des millions de dollars par année, selon la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet.