AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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Le Courrier du Sud - Actualités
SAINT-HUBERT. Afin de répondre aux impératifs de son plan directeur de gestion des matières résiduelles, adopté en juillet dernier, l’Agglomération de Longueuil envisage de construire un complexe environnemental, incluant une usine de biométhanisation, dans la zone aéroportuaire.

Bien que l’emplacement précis n’ait pas été révélé, les documents obtenus par Le Courrier du Sud avancent que deux des sites potentiels se trouvent dans la zone, qui est déjà aux prises avec une importante problématique liée au bruit des avions.

«L’emplacement définitif n’a pas encore été déterminé, c’est toujours à l’étude», a mentionné la porte-parole de la Ville de Longueuil, Alexandrine Coutu.

Rappelons que l’Agglomération avait approuvé un emprunt de 930 000$, en octobre 2010, afin de réaliser des études pour la construction d’une usine de biométhanisation et de compostage des matières organiques d’ici janvier 2014.

Deux conditions

Le conseil d’agglomération a récemment entériné le règlement CA-2011-173, qui modifie le schéma d’aménagement et de développement, de façon à y autoriser la fonction complémentaire Complexe environnemental de traitement des matières résiduelles dans une aire d’affectation, sous deux conditions : les activités principales du futur complexe doivent se faire à l’intérieur du bâtiment et aucun enfouissement n’est permis.

«Des activités sont en cours visant à établir, au cours des prochains mois, l’emplacement définitif de l’usine, ce qui inclut l’étude de dispersion des odeurs; la mise à jour des plans d’aménagement et de la règlementation pour permettre ce type d’usage; les travaux permettant d’obtenir les autorisations requises auprès du ministère du Développement durable, de l’Eau et des Parcs (MDDEP) et de satisfaire les exigences des promoteurs fédéraux et provinciaux; ainsi que les travaux relatifs à la préparation de séances d’information et de consultations publiques», a ajouté Mme Coutu.

Soulignons qu’en décembre 2009, RCI Environnement avait annoncé qu’un des projets d’usines de biométhanisation, proposés par sa filiale RCI Technologies à Hydro-Québec dans un appel d’offres pour l’achat d’électricité produite par cogénération à la biomasse, serait situé sur le territoire de l’agglomération.

«Parallèlement à ces travaux d’avant-projet, se poursuit la rédaction du devis permettant de lancer un appel d’offres public pour la sélection d’un partenaire au cours de l’année 2012», a précisé la porte-parole de la municipalité.

Une évaluation environnementale

Même si RCI a renoncé à ces projets en mai, l’Agglomération a néanmoins maintenu son intérêt de construire une installation de biométhanisation et de compostage afin d’y traiter les déchets de table et les résidus verts sur son territoire.

Les informations obtenues par le journal indiquent qu’Infrastructure Canada travaille actuellement à la réalisation d’une évaluation environnementale du projet. Dans un avis de lancement daté du 5 octobre, on précise que «le projet permettra de se conformer à la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles et d’atteindre les objectifs fixés dans le plan d’action 2010-2015 en ce qui a trait aux taux de récupération des matières organiques». Ils consistent à recycler 60% de la matière organique putrescible résiduelle.

«Les résidus de table (52 KT) seront traités par un procédé de biométhanisation, peut-on lire dans l’avis d’évaluation. Le digestat résultant (12 KT) ainsi que les résidus verts (18 KT) seront traités par un procédé de compostage. L'ensemble des procédés se feront sous bâtiment étanche dans le but de permettre le traitement de l'air vicié avant le rejet dans l'atmosphère et de prévenir toute possibilité de lixiviation de la matière organique dans le sol.»

Cette évaluation environnementale est obligatoire aux yeux de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale «parce que Infrastructure Canada pourrait ainsi fournir de l’aide financière au promoteur afin de permettre la réalisation du projet en tout ou en partie».

La biométhanisation, c’est quoi ?

La biométhanisation constitue un procédé de dégradation de la matière organique par fermentation en absence d’oxygène en bâtiment hermétique.

La matière organique est composée de déchets capables de se décomposer, comme les restes de table, les résidus verts, les boues municipales ou industrielles, les boues des fosses septiques et les matières organiques d’origine agricole, comme le lisier ou le fumier.

Lorsque ces matières organiques sont enfouies et sans oxygène, elles produisent d’importantes quantités de méthane durant leur décomposition. Le méthane est un gaz à effet de serre qui est considéré comme 21 fois plus dommageable pour le climat que le CO2.

Lors de la décomposition des matières organiques dans un bâtiment hermétique, il y a production de biogaz et de digestat. Le biogaz peut facilement remplacer des combustibles fossiles, alors que le digestat, un résidu solide, peut être composté et servir à enrichir les terres agricoles.

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