AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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Les capsules #jeudisrenouvelables s'adressent à tous et sont gratuites. Nos capsules seront toutes disponibles en rediffusion. Tous les

vendredis, une nouvelle capsule sera disponible sur cette page ainsi que les réponses aux questions posées durant la diffusion.

4 juin 2020
Retour sur la 1ere saison et présentation des projets des étudiants sur des solutions d'avenir





28 mai 2020
La filière solaire, bien plus que de l'électricité!




21 mai 2020
Sirop d'érable, biomasse et bioénergie




14 mai 2020
Pêche, pisciculture et bioénergie




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7 mai 2020
Lumière sur la distribution alimentaire


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30 avril
Chauffer vert pour des légumes verts: la biomasse



23 avril 2020 : 

Indépendance alimentaire & énergies renouvelables
Bioénergies et économie circulaire : de l'étable à la table


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16 avril 2020 :Indépendance alimentaire & énergies renouvelables

L'agriculture en serre et les énergies renouvelables, pour manger local à l'année.


Questions des participants et réponses des conférenciers et de l'AQPER

Q. 1 : Quel est l'entretien d'une chaudière à la biomasse? Comme avec les bouilleuses en acériculture, la biomasse peut créer des problèmes : mauvaise granule, les pannes brûles, les laines à changer. Avons-nous le même problème avec les chaudières ? 

Les chaudières à la biomasse sont conçues pour un usage intense et de longue durée et intègrent maintenant des éléments d'auto-nettoyage qui ne sont pas présents dans les évaporateurs. 

Il est difficile de dire un nombre d’heures requis pour l’entretien, puisque plusieurs facteurs vont influencer l’entretien d’une chaudière à la biomasse, notamment la qualité de la biomasse. Lorsque la biomasse utilisée correspond à ce que le détaillant de la chaudière suggère, l’entretien est généralement minimal. Les problèmes d’entretien vont souvent provenir d’un approvisionnement de matière première de mauvaise qualité.

Q. 2 : 
Pouvez-vous donner une comparaison biomasse VS prix d'électricité au taux préférentiel de 3,3 cent/Kwh mentionné par M. Mousseau? 

Encore une fois, le prix de la biomasse va beaucoup varier selon le système mis en place. En effet, la chaufferie à la biomasse est généralement plus dispendieuse qu’une chaudière à l’électricité. Cependant, le coût du combustible est très peu dispendieux. Ainsi, l’option biomasse est compétitive face au coût de l’électricité non subventionné, particulièrement pour les grands producteurs en serres. Il est par contre clair que l’option électrique subventionnée peut devenir plus rentable que l’option biomasse non subventionnée…

 Q. 3 : J'aimerais savoir combien ça coûte démarrer une serre chauffée à la biomasse... y a-t-il des subventions ou des experts auxquels on peut avoir accès pour démarrer et nous conseiller dans ce domaine? 

Beaucoup de facteurs vont faire varier le prix d’une serre chauffée à la biomasse, il m’est donc impossible de dire un chiffre (grosseur de la production, cultures produites, température requise, temps de chauffe par année, technologie utilisée…). Actuellement, le programme biomasse forestière résiduelle de Transition énergétique Québec peut accorder une aide financière couvrant jusqu’à 50% des dépenses admissibles (installations, devis d’ingénieurs et autre). Actuellement, Nature Québec offre un accompagnement technique gratuit permettant d’évaluer l’option biomasse pour votre entreprise. N’hésitez pas à me contacter pour plus de détails.

Q.4 : Est-ce que vous allez lancer des projets avec les universités? 

Nous effectuons des projets de recherche en collaboration avec les universités : d’ailleurs il se fait beaucoup de recherche sur les différentes possibilités qu’offrent les bioénergies en remplacement des combustibles fossiles.

Q. 5 : Quels sont les légumes non couverts et ayant le plus de potentiel pour le Québec?

Selon les données disponibles la production québécoise couvre 31% du marché. Donc le potentiel existe pour tous les fruits et légumes en serre. https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/Portaitdiagnosticdeslegumesdeserre_final.pdf#search=diagnostic%20legume%20de%20serre

Q. 6 : Quel est le prix visé d'électricité pour les serres?

Le prix demandé pour notre plan de développement de la production en serre est de 3¢/kWh.

Q. 7 : Vous parlez d’électricité, mais avez-vous un plan de développement pour d’autres énergies renouvelables et vertes?

Pour l’instant nous priorisons l’hydroélectricité et la biomasse comme source d’énergie renouvelable.

Q. 8 : La Hollande est le deuxième au monde dans la production de fruits et légumes après les USA. Sommes-nous allés voir comment ils ont fait surtout qu'ils ont un très petit territoire?

Oui nous sommes en contact avec des partenaires canadiens et européens.

Q. 9 : Qu'en est-il de l'utilisation de capteurs solaires thermiques pour desservir le chauffage des serres?

Pour l’instant nous favorisons des technologies de valorisation de l’hydroélectricité, thermopompe et géothermie.

Q. 10 : Les serres ont besoin de chaleur (pas forcément d'électricité). Il y a des montages possibles avec l’utilisation de rejets de chaleur (data centers ...), mais le problème est: que faire de la chaleur en été?

Vous avez raison. Néanmoins, il faut savoir que du chauffage est également requis en saison estivale lorsque la température tombe sous les 20°C, ce qui se produit la plupart du temps la nuit.



Q. 11 : Si nous réfléchissons la problématique des changements climatiques à plus grande échelle, est-ce que le fait de se réapproprier notre hydroélectricité ne risque pas de faire redémarrer des centrales au charbon aux USA ? 

Grâce à ses immenses réservoirs et à l’apport de l’énergie éolienne et de la cogénération, Hydro-Québec est en mesure de répondre à la fois à une demande accrue au Québec sans mettre en péril ses exportations aux États-Unis. Elle indique d’ailleurs dans son rapport annuel 2019[1]. « Nous allons poursuivre intensivement nos actions en vue d’accroître nos exportations vers l’ensemble des marchés du nord-est de l’Amérique du Nord ».

Les centrales au charbon en fin de vie utile sont remplacées par des sources d’énergie renouvelable aux USA parce que l’éolien et le solaire sont aujourd’hui devenus moins cher que le charbon[2]. Pour le secteur solaire, une récente analyse de Bloomberg a révélé que le prix des cellules photoélectriques étaient passées de $US100 en 1975 à $US 0,23. Cette baisse vertigineuse a, au cours de la dernière décennie, permis de réduire de 78% de le prix des systèmes de production solaire dans les grands parcs solaires américains. Nos voisins américains ont donc à présent des choix beaucoup plus avantageux économiquement que la production thermale à partir de charbon, choix pour lesquels les réservoirs québécois, avec leur capacité d’entreposage, peuvent aider à équilibrer les réseaux voisins quand la production de l’éolien ou du solaire est supérieure ou inférieure au besoin[3].

 

 
Q. 12 :Quel rôle le citoyen « ordinaire » peut-il jouer par rapport à Hydro Québec?

Hydro-Québec est une société d’État qui appartient à tous les Québécois par l’entremise de son actionnaire unique, le gouvernement du Québec. Ce dernier lui demande de générer des profits tout en jouant un dans le développement économique du Québec. Tour à tour elle a permis le développement du secteur du génie et de la construction de grand travaux, celui de l’aluminium, des pâtes et papier, des technologies de l’information, de l’éolien et maintenant plusieurs voix s’élèvent, dont celle du premier ministre François Legault, pour dire qu’il est temps d’utiliser notre électricité pour développer le secteur de la production en serre au Québec. La nouvelle PDG d’Hydro-Québec, madame Sophie Brochu, a elle-même mentionné en entrevue à Tout le monde en parle «Si la filière des serres veut se développer, on sera là pour l’alimenter en électricité ».

 
Q. 13 : Mineurs de block chain vs. producteurs de légume en serre? Est-ce que Mme Brochu est là? 

Les deux façons d’utiliser l’électricité ne sont pas nécessairement en opposition l’une avec l’autre. Dans les faits, les centres de données ainsi que les serveurs utilisés pour les calculs de chaîne de blocs consomment de grandes quantités d’électricité tout en dégageant beaucoup de chaleur. Cette chaleur peut être récupérée et servir à chauffer des immeubles ou des serres.

Concernant la production en serre, la pdg d’Hydro-Québec, madame Sophie Brochu, a déclaré lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle[4] de Radio-Canada : «Si la filière des serres veut se développer, on sera là pour l’alimenter en électricité ». D’ailleurs, lors de sa conférence de presse du 3 avril[5], le premier ministre, M. François Legault, a déclaré : « On veut être capable, entre autres avec les serres puis le fait qu’on a un coût d’électricité qui est très bas, bien, d’être capable de produire davantage localement puis d’être autonome du côté de la consommation, nos aliments ».

 
Q. 14: Ne serait-il pas préférable de favoriser la production d'énergie locale renouvelable pour les serres (solaire, éolien, biomasse, géothermie...)?

Vous avez entièrement raison. Les énergies renouvelables tels que l’éolien, le solaire, la biomasse ne font pas que réduire nos émissions de gaz à effet de serre, elles favorisent aussi les économies locales et régionales. En effet, ces filières peuvent être mises en œuvre de manière modulaire, au fur et à mesure de l’accroissement de la demande, et surtout proches ou mêmes intégrées aux installations qu’elles doivent alimenter. En agissant de la sorte le Québec peut créer de nombreuses boucles d’économie circulaire qui réduisent les émissions de GES, les importations de fruits et légumes durant la saison froide et accroissent l’activité économique des différentes communautés et régions de notre territoire.

 

 Q. 15 : J'imagine que les entreprises comme les alumineries ont un tarif préférentiel d'électricité?

Les détails à propos des contrats entre Hydro-Québec et les alumneries ne sont pas publics étant donné leur nature commerciale. On mentionne dans les médias que le prix serait de l’ordre de 4¢/kWh.

Les alumineries et autres grands clients industriels ont des tarifs d’électricité préférentiels afin de tenir compte de leur large volume d’électricité consommée sur un site (économie d’échelle à servir un seul client) et de la contribution de ces entreprises au PIB québécois. À noter que ces entreprises sont de grandes consommatrices d’électricité et qu’elles sont raccordées directement au réseau de transport contrairement à nos maisons qui sont alimentées via un réseau de distribution. C’est pourquoi elles bénéficient d’un tarif différent.

Le gouvernement du Québec peut adopter une politique ou un décret indiquant à la Régie de l’énergie et à Hydro-Québec son désir de voir une tarification différenciée, favorable au développement de la production en serre, se mettre en place pour les mêmes raisons, soit le développement économique et l’amélioration de la balance commerciale.

 
Q. 16 : Savez-vous si l'UPA a une politique sur les GNR et qui pourrait favoriser la production par les fermiers afin de chauffer les serres des producteurs maraichers?

L’Union des producteurs agricoles participe activement aux travaux entourant le développement de cette filière au Québec. Ainsi, elle faisait partie du comité d’experts chargé d’encadrer une récente étude sur l’évaluation du  potentiel technico-économique de production de cette filière[6]. Cette étude a démontré que, dès 2018, le potentiel technico-économique s’élève à 12 % du volume de gaz naturel distribué actuellement par Énergir au Québec. En 2030, cette proportion pourrait atteindre les 2/3. L’UPA a également une table de travail avec Énergir à cette fin et siège également au Comité de suivi gouvernemental concernant les cibles de distribution du gaz naturel renouvelable

  

références:

[1] http://www.hydroquebec.com/data/documents-donnees/pdf/rapport-annuel-2019-hydro-quebec.pdf

[2] https://www.usatoday.com/story/news/2019/06/04/climate-change-coal-now-more-expensive-than-wind-solar-energy/1277637001/ et aussi https://electrek.co/2019/04/30/renewable-energy-coal-us/

[3] https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-02-24/mit-researchers-how-quebec-can-help-bring-green-power-to-new-yor

[4] https://ici.radio-canada.ca/tele/tout-le-monde-en-parle/site/segments/entrevue/164223/guy-lepage-sophie-brochu-hydro-quebec

[5] https://www.journaldequebec.com/2020/04/03/vers-un-quebec-plus-autonome

[6] https://www.energir.com/~/media/Files/Corporatif/Publications/181109_Potentiel%20GNR_Rapport%20synth%C3%A8se.PDF?la=fr

 

 

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