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Montréal, 24 février 2021 - Il faut dès maintenant une mobilisation de tous les acteurs des énergies renouvelables du Québec pour répondre au besoin énergétique auquel fera face le Québec afin d’atteindre ses cibles de diminution de GES et de transition énergétique d’ici 2030. En démarrant maintenant les actions pour combler ce besoin qui, selon les modélisations disponibles, représente environ 56 TWh, le Québec transformera le défi climatique en opportunité de relance économique et de développement régional.

 À la clé de cette grande mobilisation, des investissements de l’ordre de 10,3 à 13,2 milliards de dollars dont bénéficieront toutes les régions du Québec. Telles sont les conclusions de la Feuille de route 2030 dévoilée aujourd’hui par l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER).

 Voir le communiqué

Atteindre nos cibles climatiques : un puissant levier de croissance

« Fruit d’un vaste exercice de réflexion et d'analyse par les acteurs des différentes filières d’énergie renouvelable (éolien, solaire, petite hydraulique, gaz naturel renouvelable, biomasse, biocarburants, et hydrogène), la Feuille de route 2030 identifie les étapes de déploiement des capacités de production d’énergie renouvelable dont le Québec aura besoin pour répondre à ses ambitieux objectifs énergétiques et climatiques. L’efficacité énergétique, le marché du carbone et la hausse de production d’énergie renouvelable sont nos principaux outils et chacun doit être utilisé », a déclaré le président-directeur général de l’AQPER, Gabriel Durany.

Par le biais des efforts des producteurs indépendants et en partenariat avec les communautés québécoises, il sera possible de faire émerger de nouvelles filières industrielles vertes, de renforcer la résilience de l’ensemble des régions du Québec face aux changements climatiques et, ultimement, de maintenir le leadership climatique québécois pour la décennie à venir. De plus, la Feuille de route 2030 favorisera l’utilisation des bonnes énergies aux bons endroits, et ce, à bas coût, améliorera la balance commerciale du Québec tout en mettant de l’avant les principes de l’économie circulaire qui auront certainement des retombées économiques régionales significatives.

Cette modélisation rigoureuse de nos besoins en énergie renouvelable repose sur les travaux des spécialistes de la firme Dunsky qui ont produit le rapport sur les Trajectoires de réduction d’émissions de GES du Québec – Horizons 2030 et 2050. Ce rapport démontre clairement que pour répondre à l’électrification croissante des systèmes (dans les transports, les bâtiments et l’industrie), il sera nécessaire, tout d’abord, de consommer l’électricité plus efficacement (en privilégiant l’efficacité énergétique), mais également d’augmenter la production d’électricité renouvelable, à partir de sources propres comme l’éolien, l’hydroélectricité et le solaire. À cela, s’ajoute une hausse significative de production des bioénergies afin de fournir un appui stratégique aux efforts d’électrification. Même après avoir pris en considération d’importants efforts d’efficacité énergétique, d’ici 2030 il nous faudra compter sur 29,5 TWh de plus en électricité renouvelable et augmenter de 96 PJ (3,6 pétajoules = 1 TWh donc 96 PJ = 26,5 TWh) notre production de bioénergies.

Propulser nos énergies

Les travaux de la Feuille de route 2030 que dévoile aujourd’hui l’AQPER se sont étalés sur plusieurs mois et font clairement ressortir que le Québec ne peut faire appel qu’à une solution unique pour combler son besoin et atteindre ses objectifs, mais qu’il doit plutôt envisager de recourir à la synergie de toutes les filières d’énergie renouvelable. De ce fait, elle prévoit que les producteurs indépendants, Hydro-Québec, les gouvernements, le milieu municipal, les communautés autochtones et le milieu financier devront se mobiliser vers cet objectif commun de 2030.

Au chapitre de l'électricité renouvelable, la Feuille de route 2030 propose une approche dans laquelle Hydro-Québec contribuerait à l'augmentation de 29,5 TWh dans une proportion de 15 à 20 TWh et les producteurs indépendants de 9,5 à 14,5 TWh. De manière réaliste, les membres de l’AQPER estiment que la part de la filière éolienne serait de 7,5 à 11 TWh, celle de la filière solaire de 1 à 2 TWh et enfin la petite hydraulique fournirait quant à elle de 1 à 1,5 TWh. Au chapitre des bioénergies, dont la production doit augmenter de 96 PJ, l’augmentation de production des biocarburants serait de l’ordre de 59,5 PJ, celle du gaz naturel renouvelable de 19,5 PJ et enfin la biomasse de 17 PJ.

 

FEUILLE DE ROUTE 2030

Électricité renouvelable

Besoin : 29,5 TWh d’ici 2030 dont 9,5 à 14,5 TWh des producteurs indépendants et 15 à 20 TWh d’Hydro-Québec

Investissement : 5 à 7,8 milliards de dollars

 

Énergie éolienne

 

Petite hydraulique

 

Énergie solaire

 

Bioénergies

Besoin : 26,5 TWh (96 PJ) d’ici 2030

Investissement : 5,5 milliards de dollars

Avantages : Création de milliers d’emplois non délocalisables, amélioration de la balance commerciale du Québec, diminution immédiate des GES, favorise l’économie circulaire

 

Gaz naturel renouvelable

 

Biomasse

 

Biocarburants

 

« Le défi qui se dresse devant nous est grand et la Feuille de route 2030 démontre clairement l’urgence de tous se mobiliser et d’agir maintenant si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques. Les producteurs indépendants de chacune des filières comprennent qu’ils détiennent une partie de la solution et sont prêts à déployer leurs énergies afin de prendre part à une relance économique verte et durable », a conclu Gabriel Durany.

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