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22 juillet 2015 - L'Association québécoise de la production d'énergie renouvelable est heureuse de constater que le gouvernement réitère sa ferme volonté de faire appel aux énergies renouvelables, dont l'énergie éolienne, dans le cadre du décret qu'il vient d'émettre concernant le prochain plan stratégique d'Hydro-Québec.


«La majorité de l'énergie que nous consommons au Québec est encore constituée de pétrole importé. Substituer les énergies renouvelables au pétrole dans les transports et pour la production électrique hors-réseau réduira tant nos émissions de GES que notre déficit commercial », déclare monsieur Jean-François Samray, président-directeur général de l'AQPER. « Nous tenons aussi à souligner l'attention particulière portée par le gouvernement à la question des attributs environnementaux, une plus-value dont seules les énergies renouvelables reconnues sur les marchés extérieurs tel que celui de la Nouvelle-Angleterre peuvent bénéficier», ajoute-t-il.

Les énergies renouvelables, pour enrichir tous les Québécois
Il faut savoir que l'électricité produite par les parcs éoliens, les centrales à la biomasse/biogaz ou les petites centrales hydrauliques peuvent bénéficier d'une prime appelée «attribut environnemental».

En 2014, une étude réalisée par la firme spécialisée en énergie La Capra de Boston fixait à entre 5,5 ¢/kWh et 6,6 ¢/kWh la valeur de ces «attributs environnementaux» ou crédits verts sur le marché de la Nouvelle-Angleterre. Seuls quelques parcs éoliens étaient inscrits au programme à ce moment. En inscrivant tous les parcs du Québec, on pourra réaliser des revenus importants.

Réduire nos émissions de gaz à effet de serre et notre déficit commercial
Le Québec dépense 16 milliards de dollars annuellement à l'extérieur afin de s'approvisionner en produits pétroliers. Une part de ces importations pourrait être remplacée par des énergies renouvelables produites ici (électricité, biogaz, biomasse, solaire). Nous pourrions du même coup réduire significativement nos émissions de gaz à effet de serre. Le Québec a les ressources pour générer jusqu'à 16 % de sa consommation de gaz naturel par des biogaz produits à partir de nos poubelles et nos résidus. Or, nous ne sommes qu'à un dixième de 1 %.

Miser sur la complémentarité de la filière éolienne
En 2013, le Québec importait 86,5 millions de litres de produits pétroliers pour produire de l'électricité dans le nord québécois et dans une vingtaine de communautés éloignées. Grâce à l'énergie éolienne, il serait possible de remplacer ou à tout le moins de réduire au minimum la consommation de ces litres de mazout, tel que ce sera le cas en 2018 aux Îles-de-la-Madeleine.

Enfin, l'AQPER offre sa pleine collaboration à Hydro-Québec pour la réalisation du bilan du développement de l'énergie éolienne. Rappelons que même si elle est particulièrement bien ancrée dans les communautés de l'Est, c'est tout le Québec qui bénéficie des retombées économiques de la filière :

•    1200 emplois directs en Gaspésie et dans la MRC de la Matanie ;
•    4000 emplois ailleurs au Québec, dont près de 1000 dans la région de Montréal ;
•    150 entreprises spécialisées, dont plusieurs à l'œuvre aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Europe, en Afrique et en Asie ;
•    Plusieurs centres et chaires de recherche de renommée internationale, tel le TechnoCentre éolien à Gaspé.

«Les énergies renouvelables ont un apport économique et écologique inestimable pour le Québec et nous sommes heureux de voir que le gouvernement en prend compte. C'est un premier pas important en vue d'une politique énergétique qui amène tous les québécois à diminuer notre dépendance aux énergies fossiles. Nous sommes prêts à appuyer Hydro-Québec et le gouvernement afin de contribuer à la réalisation de ces orientations», a conclu Jean-François Samray.

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