AQPER - Association québécoise de la production d'énergie renouvelable
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12 novembre 2012-Dans son édition du 7 novembre dernier, Le Soleil rapportait un problème qui n’en est pas un. Le journaliste Pierre Couture relatait qu’Hydro-Québec nageait dans les surplus d’électricité et que, selon les prévisions de la société d’État, cette situation perdurerait jusqu’en 2020. Certains analystes en concluent qu’il faut cesser de développer et de mettre en service de nouvelles sources d’approvisionnement. Ces conclusions sont simplistes et tiennent de la courte vue, surtout lorsqu’on sait que depuis l’avènement des premiers ouvrages hydroélectriques il y a plus de cent ans, la production électrique québécoise s’est toujours faite par grands blocs excédentaires lors de leur mise en service qui se sont tous avérés insuffisants à mesure que notre société s’est électrifiée.


C’est pourquoi nous sommes d’avis que les planificateurs et les gestionnaires qui assurent la sécurité énergétique du Québec devraient être félicités, car les surplus sont de beaucoup préférables à la pénurie. Planifier à long terme les approvisionnements permet d’éviter des crises énergétiques aux conséquences majeures. Rappelons qu’entre le moment où on identifie un besoin futur en électricité et la mise en service de nouvelles sources de production, il faut prendre le temps d’obtenir le consensus social et les autorisations gouvernementales avant de pouvoir les construire et les raccorder. Ce processus prend plusieurs années. Il ne faut donc pas attendre d’avoir soif avant de commencer à creuser un puits!

En assurant l’approvisionne-ment à long terme par l’achat d’électricité produite par les filières éolienne, du biogaz ou de la biomasse, une véritable industrie québécoise de l’énergie renouvelable a été créée, qui est déjà en voie de s’affirmer dans le monde.

Cette période de surplus est le moment idéal pour pousser plus loin la planification et la diversification de notre portefeuille énergétique. En saisissant les opportunités qu’elle nous offre et en relevant ses défis, nous pouvons assurer notre indépendance énergétique et favoriser la substitution des énergies fossiles, objectifs qui ne se réaliseront pas si les analyses à court terme s’imposent.

C’est le Parti Québécois qui a lancé en 2003 le premier appel d’offres d’énergie éolienne. Le gouvernement Marois peut aujourd’hui poursuivre ce développement en ancrant les différentes filières énergétiques au coeur de la politique industrielle en tant qu’agents structurants pour le Québec.

Pour la seule filière éolienne, les bilans et les enjeux sont clairs. Si nous nous assoyons sur les surplus actuels, c’est 10 ans de développement qui sont en jeu : 4000 emplois de qualité, dont 1200 en Gaspésie et dans la région de Matane. Les carnets de commandes des usines de fabrication de composantes seront vides à compter de la seconde moitié de 2015.

Le Québec dispose d’atouts qui rayonnent au-delà de ses frontières. Les pôles de production et de recherche actuels font que l’expertise québécoise est recherchée et s’exporte, notamment aux États-Unis. La réélection des Démocrates à la Maison-Blanche ouvre donc un potentiel plus qu’important pour nous : 50 % de la puissance installée chez nos voisins du sud doit être remplacée au cours de la prochaine décennie.

Nos décisions en matière de politique énergétique doivent se baser sur l’avenir et les potentiels de développement. Si le Québec choisit de rester en retrait de cette importante vague de développement tant sur le plan économique qu’environnemental, il aura décidé qu’à long terme, il préfère importer des technologies, exporter des dollars et ainsi creuser son déficit commercial. Est-ce bien le genre de société que nous voulons ?

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