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(10 décembre 2016) — L’AQPER tient à souligner l’adoption finale du projet de Loi 106 qui permet la création de Transition énergétique Québec et qui permettra donc de donner le coup d’envoi réel à l’implantation de la Politique énergétique 2030.

« La création d’un tel organisme était un passage incontournable afin de garantir l’atteinte des cibles de réduction d’émissions de GES que nous nous sommes fixés collectivement », explique monsieur Jean-François Samray, président-directeur général de l’AQPER. « À l’instar d’autres pays leaders en matière de lutte aux changements climatiques, il nous fallait un tel organisme capable de coordonner les actions de tous les acteurs gouvernementaux, de rassembler les industriels, les producteurs, les transporteurs et les distributeurs d’énergie ainsi que les représentants de la société civile », ajoute-t-il.

À partir d’aujourd’hui, producteurs, transporteurs et distributeurs pourront travailler ensemble afin de donner vie à la Politique énergétique qui exigera annuellement un accroissement de 1 % en efficacité énergétique, de près de 2 % des énergies renouvelables et la réduction de près de 3 % des produits pétroliers. Chaque tonne de GES réduite aujourd’hui vaut beaucoup plus qu’une réduite dans cinq ou dix ans. Tous les scientifiques s’accordent d’ailleurs pour dire qu’il nous faut donner rapidement un sérieux coup de barre. 

D’autre part, au-delà de l’enjeu climatique, une telle politique est essentielle sur le plan économique. D’importantes retombées économiques pour le Québec sont attendues tant en termes de balance commerciale, de compétitivité, de croissance économique que de création d’emplois. De fait, en réduisant de 30 % l’utilisation de produits pétroliers importés et en augmentant de 30 TWhéq la production à partir d’énergies renouvelables, l’AQPER avait établi que le Québec bénéficierait d’investissements globaux de 30 milliards $ dans l’économie de l’ensemble de ses régions. Une réduction de 40 %, telle qu’établie par le gouvernement, aura donc des effets structurants encore plus significatifs.

L’AQPER voit en TeQ un grand chef d’orchestre qui permettra à tous les intervenants de faire leur part. « Tous les membres des différentes filières d’énergie renouvelable au sein de l’AQPER sont prêts à contribuer activement, par leur savoir-faire, leurs réalisations actuelles et futures, à l’atteinte des objectifs de TEQ », explique monsieur Samray. Et à ce chapitre, elle souhaite vivement que la Table des parties prenantes prévue dans la loi devienne un véritable forum permanent de réflexion et surtout d’échange avec les différents acteurs des filières d’énergie renouvelable.

En terminant, rappelons que l’AQPER avait fait valoir en commission parlementaire l’importance de se doter de cibles intermédiaires et par filière afin d’assurer un suivi rigoureux de la transition énergétique. L’introduction de cibles par filières serait également un signal fort de marché. De tels objectifs répondraient au besoin de prévisibilité à long terme des investisseurs dans les technologies d’énergie renouvelable tout en soutenant la croissance de toutes les filières sans exception. De tels objectifs sectoriels stimuleraient également la R et D et le développement de nouvelles entreprises québécoises.

La transition énergétique qu’amorce le Québec a le pouvoir de dynamiser l’ensemble de son économie et de ses régions : c’est n’est plus ni moins la Baie-James du 21e siècle. En figurant parmi les leaders en électrification des transports, en production de biocombustible de 2e génération, en utilisation d’éoliennes et de panneaux solaires en conjonction avec des super accumulateurs dans les régions isolées, le Québec se dotera de remarquables vitrines technologiques.

Le marché des énergies renouvelables connaît, à travers la planète, une croissance exponentielle. « Le Québec, ses entreprises et ses régions ont tout pour réussir. D’ailleurs, malgré les différents entre les partis, nous sommes heureux de voir que la question des énergies renouvelables a été adoptée à l’unanimité des parlementaires ce qui démontre l’appui sans faille du Québec pour le développement de ces filières. La politique énergétique nous a tracé la voie et TeQ nous donnera les moyens de vivre dans une économie décarbonisée. Il ne restera maintenant qu’à définir des plans d’action clairs qui établiront la meilleure façon de réaliser cette transition » de conclure monsieur Samray.

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