Imprimer

Stéphanie Martin
Le Soleil

17 septembre 2014 - La Ville de Québec proposera à Lévis de collaborer davantage dans la gestion des matières résiduelles, a appris Le Soleil. Elle envisage même de lui permettre d'utiliser sa future usine de biométhanisation de 124,5 millions $, moyennant un partage des coûts.

En juin, le gouvernement provincial a confirmé son aide de 43,6 millions $ pour l'usine de biométhanisation de Québec, donnant ainsi le feu vert au chantier qui doit commencer au début de 2015 dans le secteur de la baie de Beauport. Le gouvernement fédéral participe aussi, à la hauteur de 16,6 millions $, mais c'est la Ville de Québec qui assume le gros de l'investissement, avec une contribution de 64,3 millions $. Ce qui en fera le deuxième plus important chantier de la ville, après l'amphithéâtre. L'usine permettra de traiter 86 000 tonnes de restes de table et 96 000 tonnes de boues municipales par an pour en extraire les gaz.

Le temps presse puisque le gouvernement provincial resserre ses objectifs de récupération des matières organiques. Il vise le recyclage de 60 % des restants de table et autres matières putrescibles d'ici 2015 et de 100 % d'ici 2020.

Le début de la construction de l'usine de Québec coïncidera à peu près avec les travaux de révision du Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ).

Le conseiller municipal et président du comité de suivi pour la révision du PGMR, Steeve Verret, songe déjà à des méthodes qui permettraient une meilleure collaboration régionale. Car Lévis fait en ce moment sa propre gestion des matières résiduelles.

«Est-ce qu'on pourrait peut-être, dans ce comité-là, discuter avec Lévis? Oui, Lévis fait du compostage, mais est-ce qu'ils seraient ouverts à regarder pour qu'on utilise nos centres de tri, ou faire des choses en commun?»

M. Verret a bien l'intention d'interpeller sa voisine dans les prochains mois. Québec pourrait-elle, par exemple, offrir à Lévis la possibilité d'envoyer ses matières compostables à l'usine moyennant une participation financière de sa part? «Je ne ferme pas la porte», indique le conseiller, tout en soulignant qu'il faudrait d'abord s'assurer de l'accord du gouvernement pour un tel échange de services. «On pourrait s'asseoir et voir les mesures qu'on pourrait mettre en commun. [...] Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas offrir quelque chose à Lévis.»

Pour voir l'article dans son contexte original, cliquez ici.

Joomla SEF URLs by Artio
FaLang translation system by Faboba