Imprimer

25 avril 2013--Le maire de La Tuque, M. Normand Beaudoin et le conseiller municipal Roch Lepage, sont allés à l'Assemblée nationale à Québec ce matin pour défendre la cause des minicentrales hydroélectriques auprès du gouvernement. Les élus latuquois ont fait partie d'un groupe d'une trentaine de personnes, dont 21 élus, réunis par la Fédération québécoise des municipalités (FQM). Il s'agissait des représentants des six projets de minicentrales victimes du couperet gouvernemental.

« Nous avons rencontré d'abord les gens de l'Opposition officielle, soit Pierre Paradis, Laurent Lessard, Marc Carrière et Julie Boulet. La rencontre a duré 45 minutes. Ensuite, nous avons pu nous entretenir pendant une quinzaine de minutes avec les ministres Sylvain Gaudreault et Martine Ouellet du gouvernement, mais nous n'avons pas avancé d'un poil. Je suis très déçu et amer par rapport à cette rencontre avec les ministres. Encore une fois, ils n'ont pas réussi à nous donner des raisons valables pour expliquer leur décision de mettre fin au programme, sauf nous dire que c'est une décision gouvernementale et qu'elle ne changera pas. C'est clair dans notre esprit qu'ils ont fait une erreur et que cette décision est purement idéologique. Même si tout le monde au Québec le sait et probablement qu'ils le savent eux aussi, ils refusent toujours de changer leur fusil d'épaule. De notre côté, avec la FQM, nous allons continuer à faire des pressions pour que les minicentrales fassent partie de la stratégie énergétique du Québec. Il en va de la survie de nos régions et nous n'allons pas baisser les bras même si le gouvernement s'entête à nous dire non. Pour La Tuque, le message est clair : nous voulons notre mini-centrale ou un chèque de 106 millions $ en compensation » a souligné le maire de La Tuque après la rencontre à Québec.

Le groupe des six croient fermement en l'avenir de la petite hydraulique comme levier de développement propre et durable. La Fédération québécoise des municipalités (FQM), de concert avec les six communautés concernées par l'abandon du programme de petites centrales hydroélectriques de 50 MW et moins, continuera de demander la révision de la décision gouvernementale. Il s'agit d'une filière prometteuse qui permet aux communautés de prendre en charge leur développement et cette énergie verte mérite la même considération que toutes les autres sources d'énergie disponibles.

« Ils voudraient qu'on arrête de crier à l'injustice, mais on ne peut pas par respect pour nos citoyens. Peut-être qu'on ne remportera pas la bataille, mais au moins tout le Québec saura qu'on s'est battu jusqu'au bout. Ils ont choisi l'éolien, nous disons que l'un n'empêche pas l'autre. L'énergie, c'est ce qui fait vivre le Québec et les minicentrales font partie de l'équation. Nous sommes des bâtisseurs d'eau et l'hydroélectricité dans nos régions, c'est une fierté. Nos régions remplissent les coffres d'Hydro-Québec depuis des années, alors nos demandes de pouvoir en retirer enfin un petit quelque chose pour nos communautés sont tout à fait légitimes », ajoute M. Normand Beaudoin.

Outre celui de Manouane Sipi à La Tuque, les cinq autres projets de mini-centrales hydroélectriques concernés sont celui de Saint-Joachim, ceux de Chute du Six-Mille et Chute du Quatre-mille sur la Côte-Nord, celui de la 11e Chute au Lac-Saint-Jean et celui de Saint-Gabriel dans la région de la Capitale-Nationale. Ces six projets devaient générés des revenus de 800 millions $ pour les communautés concernées au cours des 40 prochaines années et plusieurs d'entre eux, dont celui de La Tuque, sont des projets réalisés en partenariat avec les communautés autochtones.

Joomla SEF URLs by Artio
FaLang translation system by Faboba