Des déchets énergétiques
L'Étoile du Lac, France Paradis
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24 septembre 2015 - Dans le processus de fermeture du LET de l'Ascension, la Régie des matières résiduelles est tenue de capter et détruire les biogaz qui s'échappent du site. Une entente « gagnant/gagnant » a été conclue dès le départ avec l'entreprise Produits Forestiers Arbec s.e.n.c. de l’Ascension qui récupère ces biogaz, en extrait le méthane et l'utilise comme combustible dans son procédé de séchage du bois, une première au Québec.
C'est notamment la présence importante de matières organiques dans les tonnes de déchets enfouis qui est à l'origine de la production de ces biogaz.
Le processus de décomposition provoque cette réaction chimique. Les biogaz sont donc notamment captés à la source via une série de 13 tuyaux perforés enfoncés de façon stratégiques dans chacune des cinq cellules d'enfouissement.
Le gaz ainsi capté comporte des impuretés qui sont éliminées dans une usine de traitement dédiée à cette fin pour ne conserver que le méthane.
Projet unique
À la fin de 2011, Produits Forestiers Arbec s.e.n.c. de l’Ascension amorçait la réalisation d'un ambitieux projet de quelque 11,2 millions $ afin d’améliorer la consommation énergétique de son usine de sciage de l’Ascension, avec une aide financière de 7,8 millions $ de la part du gouvernement afin de prendre un virage vert et réduire leur consommation d'énergie en alimentant leur usine au biogaz et en réduisant leur consommation de mazout lourd.
Notamment, on a dépensé quelque 5 M $ pour le captage du biogaz provenant du site d'enfouissement de l'Assomption.
On estime ainsi pouvoir y tirer quelque 84 millions de mètres cubes de gaz méthane du million de tonnes de déchets enfouis dans ce site, soit l'ancien LES et le LET.
Un pipeline de quelque cinq kilomètres et des équipements de compression permet d'acheminer le biogaz à la scierie afin d'alimenter deux séchoirs à bois avec ce combustible.
Tout excédant de biogaz non utilisé par Produits Forestiers Arbec s.e.n.c. est simplement détruit.
Tout ce projet avait pour objectif de réduire au plus bas possible les coûts de production et ainsi rendre l’entreprise encore plus concurrentielle alors que les coûts d’énergie représentent de 20 à 25 pour cent de ce coût de production.